Il est temps d’en débattre et d’en délibérer : les partis politiques comptent-ils encore ?
Plus d’une décennie après la révolution, force est de reconnaître que la classe politique n’a pas encore atteint le niveau auquel aspirent les Tunisiens, et encore moins ce qu’elle doit être. Les aptitudes de partis politiques, supposées ou avérées, ne rassurent point. Les zones d’ombre et les imprécisions font état d’un manque évident d’évolution, d’alternatives et surtout de lisibilité des programmes et les projets. La plupart n’arrivent pas encore à admettre l’idée que toute prise de position, quelles que soient sa nature et ses motivations, n’est au fait que la conséquence de toute une série d’attitudes et d’adoptions de valeurs. C’est dire combien ils s’éloignent de la réalité. Combien ils ne s’assument pas. Ou, du moins, comment ils perdent de plus en plus l’aptitude de convaincre les Tunisiens.
Le problème de la classe politique est bien là: la décennie noire lui a fait perdre la crédibilité dont elle a besoin pour mobiliser la rue. Il nous semble que, pendant plus de dix années, elle était essentiellement formatée pour tromper l’opinion publique. Les discours et les méthodes adoptés, les idées et les thèses défendues, les choix préconisés n’ont jamais rassemblé les Tunisiens. On s’indignait, et on s’indigne encore, d’une tendance en manque de certitude et de cohérence. Une tendance qui fait que les partis priment la patrie, l’intérêt personnel l’emporte sur l’intérêt national, l’excès prend le dessus sur la rigueur. On se déchaînait sur les gâchis et la confusion ayant marqué les années qui ont suivi la Révolution.
Il n’est plus difficile aujourd’hui de deviner ce qu’il adviendra de la classe politique si les partis continuent à adopter les mêmes choix, les mêmes cooptations et la même prédilection. On réalise de plus en plus qu’ils ne sont pas dans leur meilleur élément. Cela se reflète sur la manière avec laquelle ils s’adressent aux Tunisiens. A aucun moment, en tout cas, ils ne laissent croire qu’ils sont en train d’évoluer.
Parallèlement, on ne saurait, non plus, s’interdire de penser à tout ce qui aurait dû s’accomplir au lendemain de la révolution. Une chose est sûre: on ne se débarrassera pas facilement de tant d’accumulations et de tant de défaillances. Ce n’est pas un blâme, mais c’est un constat qui peut se transformer en règle générale si la classe politique ne se ressaisit pas tant qu’il est encore temps et avant qu’il ne soit trop tard. Car dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024, les partis politiques brillent par leur absence et ne sont pas encore prêts à en finir avec cette fragilité et cette incertitude qui ne cessent de les marginaliser. Surtout qu’en se rapprochant de plus en plus des Tunisiens par le contact direct, Saïed fait cavalier seul et gagne davantage de terrain sur ses adversaires. S’ils existent vraiment…
Dr. E. Moudoud
4 septembre 2023 à 20:32
NON SI JALEL… ILS NE COMPTENT PLUS ET POUR LONGTEMPS…CAR APRÉS LE BILAN DE LA ‘DÉCENNIE NOIRE’ ILS ONT PERDU TOUTE ‘CRÉDIBILITÉ’…ET SURTOUT TOUTE ‘LÉGITIMITÉ’,,,NOTRE PARLEMENT EST DEVENU ‘UN CIRQUE’…ET NOS ‘INSTITUTIONS RÉPUBLICAINES’ UN ‘SOUK DU DIMANCHE’ DE DISTRIBUTION DE ‘POSTES MINISTÉRIELS ET AUTRES…’…C’EST DANS CE CONTEXTE QUE LE MOUVEMENT DU 25 JUILLET PREND TOUT SON SENS ‘HISTORIQUE’…ET NATIONAL. VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPOBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.